A propos de la ZAC de la Capelle

Publié le par Jacques PARENT

Remarques au Commissaire Enquêteur concernant la révision
du PLU pour la création de la ZAC de la Capelle
 
Sur l’espace de la ZAC de la Capelle, il est absolument nécessaire de transformer l’eau d’ennemie en alliée. Pour le moment ce n’est pas le cas. Il y a un risque évident d’inondation qui ruinerait d’un seul coup toute la valeur de l’opération et des biens créés.
 
Un orage de 60 mm sur 33 ha, c’est 20.000 m3 à absorber. La société Nexity Foncier Conseil ne prévoit pas ce volume nécessaire. Et les zones de rétention d’eau ne sont pas placées au bon endroit.
 
L’eau ne peut s’évacuer rapidement, ni par l’ouest en zone inondable, ni par le sud en zone urbaine, ni par l’est à contre-pente vers la zone inondable. Le bassin en face de la ferme risque de ne servir à rien.
 
Le courant de la redoute est au même niveau que l’espace à drainer et alimente une zone inondable.
 
La nature du terrain pose problème et doit être respectée. La clitte, l’argile épaisse, devient imperméable dès que sa surface est gorgée d’eau,et se rétracte en période de sécheresse.
 
En zone de culture, les plantes absorbent la plus grande partie des précipitations. Lorsque les 33 hectares seront urbanisés, l’absorption sera plus difficile.
 
Il faut donc revoir le stockage de l’eau. Des étangs de plus grande dimension et de profondeur moyenne permettent à la fois d’absorber la plus grande partie de l’orage et de créer un cadre naturel utile à l’épuration des eaux de ruissellement, à la biodiversité et à la qualité du cadre de vie des résidents.
 
L’eau de pluie doit être utilisée pour les besoins domestiques non alimentaires : il faut pour cela installer une citerne de 10 m3 correspondant aux besoins d’une famille de 4 ou 5 personnes. En systématisant le procédé sur les 350 maisons prévues, 3000 m3 seraient stockés utilement.
 
La végétation arborée joue un grand rôle : saules, aulnes, frênes et autres arbres d’essences locales bien adaptés aux terrains humides absorbent de très grandes quantités d’eau qu’ils rendent à l’atmosphère par transpiration naturelle.
 
Pour cela, il faut créer une véritable éco-quartier avec l’application des 15 cibles de la haute qualité environnementale. Or, quel est le projet de Nexity Foncier Conseil ?
Cette société annonce au salon de l’immobilier à Lille du 23 mars qu’elle crée un éco-quartier «les Jardins de Flandre».
 
En réalité, elle ne fait que vendre des parcelles de terrain, libres de constructeurs, en incitant les habitants à éco-construire à l’aide d’une simple plaquette d’informations.
 
Un éco-quartier consiste à organiser l’espace et le bâti avec un cahier des charges axé sur les principes du Développement Durable.
 
Depuis 2001, c’est la quatrième fois que le PLU est modifié. Alors que le SCOT se met en place, le PLU de Merville reste à vocation POS et la Municipalité ne se donne pas les moyens de mener une véritable réflexion sur le Développement Durable.
 
Agir ensemble pour Merville

Publié dans La vie Mervilloise

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article